Notre rôle commence lors de la visite d’embauche que l’on essaie de prévoir après la signature du contrat de travail, mais avant la prise de fonction de façon à préparer l’arrivée du collaborateur dans les meilleures conditions.
Au cours de cette visite médicale, nous essayons de faire le point avec le salarié sur sa situation : Dans quelles activités peut-il être gêné ou limité ? Comment compenser son handicap, afin qu’il travaille dans les meilleures conditions ?
Les solutions peuvent recouvrir une aide matérielle, un aménagement des locaux, du poste de travail, ou encore un aménagement du temps de travail, en concertation avec le manager.
Nous avons donc un rôle d’écoute par rapport au collaborateur et de préconisation vis-à-vis de son manager. Si, par exemple, un salarié a une déficience auditive, nous rechercherons la position la plus judicieuse, afin qu’il ne soit pas pénalisé au sein de l’équipe. S’il s’agit d’un problème de motricité, nous veillerons à ce que les obstacles soient levés en termes d’accessibilité et/ou de transport.
Un ou deux mois après la prise de fonction, nous refaisons le point avec le collaborateur, afin de vérifier qu’il n’a pas besoin d’aménagements supplémentaires.
Bien sûr, pour un travailleur handicapé l’intégration n’est pas toujours évidente, mais l’essentiel est de réunir le maximum d’atouts au départ pour optimiser les chances de réussite.
Marie-Arielle Delevoye, médecin du travail