Pour l’entreprise il y a un intérêt économique évident à travailler avec le Secteur Adapté. En effet, la loi autorise les entreprises à remplir la moitié de leur obligation d’employer 6% de travailleurs handicapés par des achats auprès des Esat et des EA. Une prestation achetée 18 500 euros (hors achats de matière première) équivaut, selon la réglementation, à l’emploi à plein temps d’une personne handicapée pendant un an.
Mais ce n’est pas la seule raison bien au contraire. Les établissements du Secteur Adapté ont acquis un véritable savoir faire dans différents domaines et la gamme de prestations qu’ils proposent aux entreprises ne cesse de s’élargir. L’adaptation est leur maître mot et ils développent de nouvelles activités dans les secteurs de la numérisation, la gestion électronique de données ou la DEEE (Déchets d’Équipements Électriques et Électroniques)…
Enfin le recours aux prestations proposées par le Secteur Adapté est une belle occasion pour les collaborateurs de découvrir la qualité du travail effectué et d’échanger avec un milieu qu’ils ne connaissent pas.
Par exemple, La Direction des Ressources Humaines de Société Générale organise tous les trois mois une réunion qui rassemble les cadres de la Direction lors d’un évènement appelé « trimestrielles RH ». Lors de la dernière réunion, il a été fait appel à l’ESAT des Ateliers de Jemmapes qui a organisé le déjeuner sous forme de cocktail.
Quand je vois les collaborateurs apprécier aussi bien les canapés, les plats et les desserts au même titre que ceux de traiteurs très côtés, je m’aperçois que leur regard évolue. Chacun se rend compte concrètement que le handicap, n’est pas un frein pour accomplir un travail de qualité. C’est un changement de regard précieux pour apprendre à reconnaître les compétences des personnes avec un handicap, également dans notre propre entreprise.
Philippe Sendek