Un concert « enchanté » avec des personnes handicapées

Le 7 février dernier, en l’église de la Madeleine à Paris et en partenariat avec la Mission Handicap de la Société Générale, le chef d’orchestre Hugues Reiner a dirigé un concert inoubliable, avec le chœur Clément Wurtz intégrant des personnes handicapées. Une émotion pure qu’ont partagée des collaborateurs de la Banque.

Chef d’orchestre plébiscité, Hugues Reiner ne ressemble à nul autre. Profondément sensibilisé au handicap depuis l’enfance à travers son frère, et « nourri par cette expérience », ce grand musicien conçoit ses concerts comme autant d’actes d’éveil des consciences. « Pour moi, la dimension citoyenne est fondamentale et l’engagement ma première nature. » En septembre dernier, avec la précieuse complicité de Luc Royet, directeur d’un centre d’accueil spécialisé pour les traumatisés crâniens, il a eu l’audace de fonder une chorale composée pour moitié de personnes en situation de handicap. Depuis, et à raison d’une répétition hebdomadaire et d’un concert mensuel, organisé en partenariat avec les missions handicap de grandes entreprises, le chœur Clément Wurtz, du nom du centre, ne cesse d’enchanter tout à la fois ceux qui en sont et ceux qui l’écoutent.
«Pour faire bouger les lignes, il faut simplement avoir le culot de dire oui. À travers la musique et les concerts, ces personnes au regard émerveillé retrouvent de la superbe et de la joie de vivre. C’est une option volontariste et thérapeutique.» Et Hugues Reiner d’ajouter : « ces personnes me redonnent ma vraie humanité et ce sont elles, et non des mélomanes, qui m’ont dit les choses les plus belles sur la musique, sans masque ni rang social.» Une alchimie du partage qui s’est encore produite le 9 février dernier, en l’église de La Madeleine, à Paris, devant un parterre de 440 collaborateurs de la Société Générale, lors d’un concert organisé en collaboration avec la Mission Handicap.
Cantate de Bach, extrait de La Flûte enchantée de Mozart… : auprès de l’orchestre philarmonique, le chœur Clément Wurtz a donné le meilleur pour des instants inoubliables, empreints d’une grande émotion. « Ma fille de treize ans et moi avons été extrêmement touchées, se souvient Laurence Brangea qui y a assisté. Outre une grande qualité sonore, c’était un moment rempli d’humanité, tant ces personnes transcendent leurs difficultés par la musique, comme elles nous l’ont expliqué lors de leurs interventions. Ce soir-là, la musique était un lien puissant et la peur des différences et du handicap avait disparu. Nous avions juste envie d’aller vers elles. Une expérience magnifique qui, j’espère, se renouvellera. »
Par Philippe Sendek