Le Club Etre, pour une meilleure insertion des personnes handicapées dans l’entreprise

Anne Voileau est la directrice du magazine Etre et Handicap Information autour duquel s’est développé le Club Etre, qui met en réseau les Chargés de Mission Handicap responsables de la politique d’intégration des personnes handicapées dans leur entreprise.
Initié par trois entreprises désireuses de partager leurs expériences d’intégration de personnes handicapées, le Club Être s’est formé en 1992 autour de la revue Être et Handicap Information. Notre objectif commun était d’informer les entreprises et de les aider à faire face aux obstacles qu’elles peuvent rencontrer pour recruter ou maintenir dans l’emploi des personnes handicapées. Nous voulions aussi inciter d’autres entreprises à développer cette politique.
Aujourd’hui le Club Etre rassemble plus de 220 chargés de mission handicap, véritables artisans de la politique d’insertion professionnelle des personnes handicapées dans leur entreprise. Le Club met à leur disposition un espace ressource et une Cvthèque sur un site Internet à l’accès réservé, ainsi qu’un Guide du chargé de « Mission Handicap » édité avec l’aide de l’Agefiph et le FIPHFP. Des réunions sont organisées régulièrement à Paris, Lille et Lyon, pour leur permettre de se rencontrer et d’échanger autour de leurs expériences, leurs réussites et difficultés. Ils peuvent ainsi s’informer sur les questions juridiques, les possibilités d’aides existantes pour le maintien dans l’emploi ou l’aménagement de postes, les différents types de handicap, la formation ou le recours au secteur protégé.
Le Club Être relaie aussi les préoccupations des chargés de mission auprès des pouvoirs publics lorsqu’une loi ou un dispositif se révèle inadapté, tant pour les entreprises que pour les personnes handicapées. Nous avons obtenu par exemple un changement du mode de calcul de l’obligation d’emploi suite à la loi de 2005, qui ne comptait pas les salariés comptabilisant moins de six mois de présence dans l’entreprise. Cela n’était juste ni pour les entreprises, alors pénalisées, ni pour les personnes handicapées souffrant par exemple d’une maladie invalidante, qui étaient moins facilement embauchées.
J’estime indispensable de favoriser cette rencontre entre les intérêts des entreprises et ceux des personnes handicapées, car c’est une condition essentielle pour faciliter leur embauche et leur maintien dans l’emploi.

Anne Voileau