Donner un peu de son temps à ceux qui en ont besoin

Véronique Cazaubiel travaille au département « Formation Groupe » de Société Générale, à la Direction des Ressources Humaines à Paris. Durant ses moments de loisirs elle devient secrétaire bénévole dans deux lycées pour handicapés dans le département des Hauts-de-Seine. Elle prête sa main lors des contrôles et examens à des élèves qui ne peuvent pas écrire.
Bien que je ne souffre d’aucun handicap, cette problématique ne m’est pas inconnue. En effet, j’habite à Garches, connu pour son hôpital spécialisé dans la rééducation de malades atteints de handicaps lourds et victimes d’accidents. Dans notre ville, la population valide et handicapée se côtoie dans les rues.
Il y a 4 ans j’ai décidé de donner un peu de mon temps libre à ceux qui en ont vraiment besoin. La décision s’est imposée d’elle-même car je travaille à Société Générale à temps partiel et j’ai donc un peu de temps disponible. J’ai ainsi proposé mes services en tant que secrétaire bénévole dans deux lycées pour handicapés : le lycée technique Jean Monnet à Garches et le lycée Toulouse-Lautrec à Vaucresson.
Mon travail consiste à aider les élèves qui ne peuvent pas écrire lors des contrôles et des examens de baccalauréat ou de brevet professionnel. C’est un bénévolat qui ne demande pas de compétences particulières, il faut juste être à l’écoute et avoir l’empathie pour l’autre. La difficulté réside dans le fait qu’il faut rester neutre Je ne dois jamais oublier que je ne suis qu’une main. Mon rôle est de transmettre sur le papier les idées et les pensées de l’élève et non pas d’apporter mes connaissances pour l’aider à passer son examen. Et parfois cela s’avère très difficile car mon « coéquipier » guette le moindre geste d’approbation de ma part.
Ce travail est pour moi aussi important qu’il l’est pour ces jeunes que j’aide. Je les trouve formidables : ils ne baissent pas les bras, ils ne se découragent jamais, prêts à faire face bien que souvent leur handicap soit très lourd. Ils ont des projets et des rêves. Leur joie de vivre est presque palpable. Lorsque je les quitte j’ai toujours la pêche, comme si c’était eux qui m’avaient transmis leur force.
Véronique Cazaubiel