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Il y a un peu plus de quatre ans, après une expérience à la Mission Handicap de France3 et un poste de correspondant Handicap chez PSA, j’entrais à la Mission Handicap de la Société Générale, le jour même de sa mise en place.
J’aime commencer et pour l’équipe, tout était alors à construire. Quel chemin accompli depuis ! Nous avons bien sûr commis des faux pas, mais tellement avancé. Je crois surtout que nous sommes parvenus assez vite à faire évoluer la perception du handicap, en rappelant d’une part que la possibilité du handicap augmentait avec l’âge et d’autre part que les collaborateurs handicapés n’étaient ni des surhommes, ni des incapables. Et ce discours qui battait en brèche les idées préconçues, était plutôt innovant. Nous avons aussi mené à terme nos objectifs d’embauches. Autant de motifs de satisfaction sinon de fierté.
À 150% !
Quant à moi, j’avais pour mission de développer le recours au secteur protégé que je ne connaissais pas et je me suis profondément investi. Dans un milieu où les modes de management sont très disparates, nous avons insisté pour obtenir des prestations de qualité pour un coût égal au secteur ordinaire, entraînant une montée en compétence du secteur adapté, EA ou ESAT. Si l’on y pensait hier pour les seules ramettes de papier, le coup de projecteur sur les traiteurs, la mise à disposition et les travaux techniques a permis de progresser. De 700 000 € en 2007, le chiffre d’affaires de Société Générale avec le secteur adapté devrait ainsi dépasser les 3 millions cette année, avec la gestion du courrier dont s’est occupé Linda Delort. Pendant ces quatre ans, j’ai tout à la fois eu le sentiment de travailler à 150% et vécu une expérience très agréable. Aujourd’hui, j’entame un nouveau chapitre en tant que responsable de l’Académie UNEA (Union Nationale des Entreprises Adaptées) et je me réjouis de commencer à nouveau.
Un projet d’envergure
D’autant que je garde un lien avec la Société Générale. En effet, l’Entreprise manifestait depuis de nombreuses années la volonté de contribuer à la professionnalisation du secteur adapté, à travers un projet d’envergure. Le 22 décembre dernier, l’UNEA et les grandes associations signaient un pacte avec le gouvernement pour l’emploi des personnes handicapées. Il prévoit notamment, d’ici 2014, la mise en œuvre en entreprises adaptées de 600 contrats de professionnalisation, 225 GPEC (Gestion Prévisionnelle des emplois et des compétences), afin d’anticiper les besoins des entreprises, et 225 VAE (Validation des Acquis de l’Expérience). Financé à 80% par la Société Générale, ce projet de professionnalisation du secteur adapté exigera de communiquer le plus justement possible et de convaincre sur le terrain. Je suis chargé de le mener à bien et je me réjouis de participer à cette nouvelle aventure. À bientôt !
Philippe Sendek
