Inaccessibilité des transports en commun, absence de solutions alternatives, éloignement… L’accès au lieu de travail relève parfois du parcours du combattant pour les personnes en situation de handicap. Au point, dans certains cas, de remettre en cause leur accès à l’emploi. Pour les personnes les plus affectées par ces difficultés, nous avons mis en place, dès notre premier accord sur l’emploi et l’insertion professionnelle des personnes en situation de handicap, une possibilité d’aide aux transports.
Aujourd’hui cette aide concerne un peu plus de 70 collaborateurs, dont une cinquantaine en région parisienne. Selon les besoins de la personne, l’aide au transport revêt différentes formes. Elle comprend un service comme un taxi ou une société privée qui vient chercher le salarié à son domicile et le ramène le soir. Elle peut aussi concerner le financement d’une place de parking ou une indemnité kilométrique si la personne a déjà son véhicule personnel et qu’elle ne peut pas prendre les transports en commun.
Cette aide est prescrite par le médecin du travail en fonction de l’état de santé du salarié, qui doit déjà être reconnu travailleur handicapé. La prescription se fait pour une durée déterminée et renouvelable. Elle peut aussi être mise en place dans le cadre d’une nouvelle embauche ou d’un stage. Elle concerne tous les types de handicap : les handicaps physiques bien sûr, mais aussi tous ceux pour qui les transports représentent une fatigue majeure et qui peuvent être soulagés par une telle mesure. Cette activité représente aujourd’hui la moitié de notre budget consacré au maintien dans l’emploi. C’est aussi un signe des difficultés que rencontrent aujourd’hui les personnes à trouver des solutions adaptées pour se rendre à lieu de travail, et des efforts qu’il reste à faire en termes d’accessibilité des transports.
Frédérique Valter