Cela a commencé avec l’escorte de motards qui nous accompagnait à la gare du Nord. Et puis il y a eu le Village Olympique où les athlètes de tous les pays se côtoient dans une ambiance exceptionnelle, la musique quand on arrive sur le court, les matchs à disputer, un public venu en masse…
Les Jeux Paralympiques de Londres étaient vraiment magiques !
Pour nous c’est très stimulant de voir que les Jeux Paralympiques ont été particulièrement suivis cette année. Toutes les places pour y assister ont été vendues avant le début des Jeux et les recettes ont été exceptionnelles. Une chaîne anglaise, Channel 4, a même fait le pari de retransmettre toutes les épreuves. Et cela a marché au-delà de leurs espérances, ils ont fait des records d’audience. Il y avait déjà beaucoup de monde aux Jeux Olympiques de Pékin, mais cette fois-ci on avait en plus un public de connaisseurs. Les gens étaient de vrais fans de tennis, très enthousiastes, ils nous attendaient à la fin des matchs pour signer des autographes. Au terme de ces jeux, j’ai vraiment l’impression que la grande famille autour du tennis en fauteuil s’est agrandie. Il faut voir comment entretenir cette flamme.
Maintenant j’aimerai bien que des gens debout puissent aussi jouer du tennis en fauteuil pour que cela devienne une discipline à part entière, et pas seulement « catégorisée handicap ». C’est vraiment un sport amusant, auquel on prend plaisir à jouer. Je pense à tous ceux qui ont mal au dos, et qui arrêtent de jouer au tennis. Pourquoi ne pas essayer de jouer en fauteuil plutôt que d’arrêter complétement ? Le fauteuil n’est pas toujours définitif, et c’est aussi un excellent moyen de locomotion ! Après tout quel joueur de tennis n’a jamais eu envie d’essayer de jouer en roller ?
Stéphane Houdet
Stéphane Houdet a servi de modèle à la campagne de communication de la Mission Handicap Société Générale en 2010 pour mettre en avant les compétences des personnes en situation de handicap. Le fauteuil qu’il utilise lors des compétitions a été mis au point par le programme BIOMECAM et la chaire « sport et santé », co financé par Société Générale.