Accord en faveur de l'emploi et de l'insertion professionnelle des personnes en situation de handicap

Acte III, priorité au maintien dans l’emploi
 

Le troisième Accord en faveur de l’emploi et de l’insertion professionnelle des personnes en situation de handicap a été signé le 17 octobre dernier à l’unanimité par les organisations syndicales pour trois ans (2014-2016). Toute nouvelle directrice Inclusion & Mission Handicap, Sandrine Dhellemmes a la charge de le mettre en œuvre. Entretien.

Sandrine D TU
Qu’est-ce exactement qu’un Accord Handicap ?
Un Accord Handicap permet de concrétiser la politique volontariste d’une Entreprise en faveur du handicap pour mettre à disposition des moyens financiers et organisationnels. Société Générale a signé son premier accord en 2007 et c’est le troisième qui est aujourd’hui entériné pour trois ans. Il faut souligner qu’il a été signé à l’unanimité par les organisations syndicales, ce qui témoigne de la fluidité du dialogue avec les partenaires sociaux sur ce thème.
 
Quelles sont les enjeux et les priorités de ce nouvel Accord ?
D’abord, comme les précédents, il couvre toutes les dimensions du handicap en entreprise : recrutement, maintien dans l’emploi, formation, sensibilisation, et recours au secteur adapté. Mais cette fois, il prévoit de renforcer de façon conséquente le dispositif de maintien dans l’emploi. Un enjeu majeur, car nous sommes tous concernés et que les personnes, mieux informées, se déclarent aujourd’hui davantage travailleurs handicapés. Il s’agit ainsi d’améliorer la prévention et d’optimiser la gestion du parcours de nos collaborateurs en situation de handicap. Une innovation à laquelle nous apportons d’importants moyens. Nous voulons les accompagner le mieux possible, cela s’inscrit dans nos valeurs de professionnalisme, d’esprit d’équipe et d’innovation.
 
Comment cela se traduit-il concrètement ?
Nous souhaitons notamment constituer des équipes pluridisciplinaires au niveau local, avec nos relais -les Responsables Intégration Handicap-, les médecins du travail, les assistantes sociales, les experts et la Mission handicap, pour accompagner et anticiper le maintien dans l’emploi de nos collaborateurs. Aménagements de postes, d’outils et d’horaires… : il s’agit de tout mettre en œuvre pour que l’environnement de travail de la personne soit en adéquation avec sa situation, mais aussi de réfléchir pour anticiper l’évolution du handicap. Il faut ainsi s’assurer que les personnes puissent bénéficier de formations et d’évolutions de carrière. C’est réellement un accompagnement sur mesure. En outre, nos métiers évoluent, notamment avec les nouvelles technologies et le télétravail. Et la Mission Handicap doit aussi en tenir compte pour adapter son dispositif.
 
Quels sont les objectifs de ce nouvel accord, en matière de recrutement et de recours au secteur adapté ?
Concernant le recrutement, la tendance reste soutenue, puisque nous souhaitons embaucher 150 collaborateurs sur trois ans, avec une priorité aux jeunes et aux experts. Un objectif minimum, puisque celui fixé par le dernier accord a été dépassé. Quant au recours au secteur adapté, nous ambitionnons de l’étendre à de nouvelles activités. Surtout, de nouveaux métiers et services restent à inventer. C’est pourquoi nous avons lancé en décembre dernier avec l’UNEA (Union Nationale des Entreprises Adaptées), l’Observatoire des compétences et des métiers.