Ce mois-ci, la loi « Handicap » du 11 février 2005 fête ses 10 ans. Que s’est-il passé depuis ? Tout au long de ces dernières semaines, Tous Uniques s’est penché sur les problématiques liées à l’accessibilité et à la formation. Aujourd’hui, nous nous intéressons à l’emploi. Depuis 2005, qu’en est-il de l’insertion dans l’emploi des personnes en situation de handicap ?
En 2011, le taux d’emploi direct de travailleurs handicapés était de 3,1 % dans le secteur privé, et de 4,64% dans le secteur public.
En 2011, le nombre de travailleurs handicapés présents dans les entreprises soumises à l’obligation d’emploi s’établissait à 367 400 personnes. Un chiffre en baisse en 2012, pour la première fois en dix ans : ils n’étaient alors plus que 361 700. En cause, principalement, les destructions d’emplois liées à la situation économique, mais aussi la diminution de la part des établissements ayant recours à l’emploi direct de bénéficiaires.
A l’occasion de la Conférence Nationale du Handicap (CNH) qui s’est tenue le 11 décembre à l’Elysée, le président de la République, François Hollande, a annoncé vouloir mettre en œuvre une politique « plus incitative » en la matière. Il vise notamment le triplement, d’ici 2017, du nombre d’accords d’entreprises en faveur de l’emploi des travailleurs handicapés, qui constituent un indéniable levier : en 2012, seuls 67 % des établissements non couverts par un accord employaient directement un bénéficiaire de l’ obligation d’emploi des personnes handicapées (l’OETH), contre 87 % pour les entreprises signataires.
423 275. C’est le nombre de demandeurs d’emploi en situation de handicap fin mars 2014, soit deux fois plus que six ans auparavant (205 864 fin décembre 2007), et 8% de l’ensemble des demandeurs d’emploi. 56 % sont chômeurs de longue durée. 44 % sont âgés de 50 ans et plus. 75 % n’ont pas le niveau baccalauréat.
Les demandeurs d’emploi handicapés se positionnent sur des métiers à forte concurrence, notamment dans le domaine des services à la personne et à la collectivité (plus de 100 000 demandeurs), pour lesquels ils présentent un déficit de qualification. En 2012, les recrutements de bénéficiaires de l’obligation d’emploi s’effectuent plus souvent en CDD (36 %) qu’en CDI (32 %).
