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Institut Villebon : quand la diversité stimule l’innovation

Qu’il s’agisse de leur parcours scolaire, de leur profil ou de leurs difficultés, tous les étudiants de l’Institut Villebon – Georges Charpak sont différents. Pour les conduire au plus haut niveau, les enseignants sont encouragés à développer des méthodes d’enseignement innovantes, favorisant l’entraide, les manipulations ou encore l’interdisciplinarité.
En raison du profil scolaire fragile de ses étudiants, l’Institut Villebon – Georges Charpak a construit sa formation pour leur permettre de se réconcilier avec les études et prendre du plaisir à apprendre, reprendre confiance en leurs capacités, et améliorer leur niveau scientifique. Objectif ? Favoriser la poursuite d’études longues, afin d’envisager des carrières scientifiques de haut niveau. De fait, la diversité des profils et des parcours des étudiants a, dès la première promotion, stimulé l’innovation pédagogique au sein de l’établissement. « Nos étudiants viennent tous de filières différentes : S, mais aussi STI2D, STL, STAV…, précise Jeanne Parmentier, responsable de l’innovation pédagogique, physicienne de formation. Ainsi, ils ont tous des points forts et des points faibles, des matières qu’ils ont bien approfondies et d’autres qu’ils n’ont pas pratiquées depuis la seconde… Cette hétérogénéité favorise l’entraide entre pairs. » La pédagogie mise en œuvre à l’institut privilégie les manipulations, les projets libres, les situations de coopération, l’interdisciplinarité, des travaux pratiques autogérés… « Il s’agit vraiment de sortir d’une dynamique où seul l’enseignant sait, et vient dispenser son savoir », insiste Jeanne Parmentier. Et ça tombe bien : tous les professeurs de l’institut sont également enseignants-chercheurs, et volontaires pour tester de nouvelles méthodes, en particulier auprès d’étudiants ouverts et motivés. Dès l’année prochaine, ces expériences devraient être soumises à des protocoles de recherches scientifiques, « afin d’évaluer leur impact sur les progrès des étudiants », précise Jeanne Parmentier. Pour qui le cadre de l’Institut favorise une certaine liberté d’action : « Ici, la mise en place, l’ajustement des initiatives proposées, voire leur abandon si elles ne sont pas probantes, sont aisés, soutient-elle. Et les chercheurs en neurosciences rencontrés durant cette année ont souligné l’intérêt de cet environnement pour concevoir des outils au croisement de la recherche et de l’action qui pourront bénéficier in fine aux autres étudiants. » Une souplesse qui n’a pas échappé à Geneviève Fioraso, alors secrétaire d’Etat à l’Enseignement supérieur et à la Recherche, venue inaugurer les nouveaux locaux de l’institut en octobre 2014.
https://youtu.be/Y-hPZ654s3M