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Maintien dans l’emploi : tous concernés

Plus de 1500 congressistes ont participé lundi 14 mars au premier Salon handicap et achats responsables organisé par LVMH et le Groupe Les Echos, avec Société Générale. Avec 25 ateliers de formation, conférences et tables-rondes inédites, les participants ont pu s’informer sur les meilleurs outils pour mettre en place et améliorer leur politique handicap. Parmi les sujets abordés : le maintien dans l’emploi.
Chaque année, 40 000 salariés sont victimes d’un accident du travail entraînant une incapacité permanente. Au cours de sa vie, un Français sur deux sera confronté à une situation de handicap durable ou réversible. Et contrairement aux idées reçues, 85 % des handicaps surviennent à l’âge adulte. « Autant dire que le handicap au travail, et donc le maintien dans l’emploi, sont des sujets qui nous concernent tous », affirme Véronique Bustreel, conseillère nationale travail, emploi, formation professionnelle et ressources à l’Association des paralysés des France (APF). Le vieillissement démographique et l’allongement de la vie professionnelle appellent en outre une vigilance particulière, estime Valérie Tran, présidente directrice générale du cabinet Ariane Conseil : « Dans un contexte où les organisations du travail changent très vite, où les entreprises sont bousculées par la digitalisation, un salarié confronté à un problème de santé peut très vite se retrouver en difficulté pour tenir son poste de travail. »
Premier conseiller du salarié et de l’employeur ? Le médecin du travail. « Selon la situation, on peut également avoir recours au service social du travail ou de l’Assurance maladie, à la Maison départementale des personnes handicapées (MDPH), aux centres de bilans de compétences ou de formation, et bien sûr au Service d’appui et de maintien dans l’emploi des travailleurs handicapés (Sameth) », liste Eva Sanchez, directrice du Sameth 93. « Mais il ne faut pas négliger le rôle du manager et du service des ressources humaines, insiste Valérie Tran. Le maintien dans l’emploi ne s’externalise pas : c’est d’abord l’affaire de l’entreprise. » Parmi les outils à ne pas oublier, la visite médicale de pré-reprise. Celle-ci peut être organisée avant même la fin de l’arrêt de travail, à l’initiative du salarié ou avec son accord : « Elle permet d’envisager très en amont d’éventuelles mesures d’adaptation du poste ou du temps de travail, ou de préconiser des formations en vue de faciliter un reclassement », précise Eva Sanchez.
Quelle que soit la situation, il s’agit de penser autrement, d’envisager l’état de santé du salarié dans le contexte global de l’entreprise, et surtout d’associer les bons interlocuteurs pour dégager ensemble une piste de solutions, seul moyen de « parvenir à une solution commune, partagée et durable ».
 
Retrouvez les enregistrements audio des ateliers à partir du 21 mars sur www.salonhandicap.com