Plus de 1500 congressistes ont participé lundi 14 mars au premier Salon handicap et achats responsables organisé par LVMH et le Groupe Les Echos, avec Société Générale. Avec 25 ateliers de formation, conférences et tables-rondes inédites, les participants ont pu s’informer sur les meilleurs outils pour mettre en place et améliorer leur politique handicap. Parmi les sujets abordés : la professionnalisation du secteur protégé et adapté.
Professionnaliser le secteur, développer les compétences, déployer une vision stratégique… Depuis 2013, en lien avec le ministère du Travail et avec le soutien de ses partenaires Opcalia et Société Générale, l’Union nationale des entreprises adaptées (Unea) s’est engagée dans un vaste chantier de professionnalisation du secteur du travail protégé et adapté (STPA). Trois ans plus tard, les résultats sont là : 600 contrats en alternance ont été signés, 50 structures ont déployé la méthode de gestion prévisionnelle des emplois et des compétences (GPEC) de l’Unea, et 1 500 travailleurs en situation de handicap ont augmenté leur niveau de qualification.
« Il s’agit désormais de moderniser le secteur et de développer une vision plus stratégique », explique Sébastien Citerne, le directeur général de l’Unea, notamment en soutenant la structuration de nouvelles filières, comme la filière informatique et numérique. Un domaine dans lequel les grands donneurs d’ordres peuvent aider à inventer de nouvelles réponses, comme la co-traitance : « Toutes les activités ne peuvent pas être sous-traitées à des EA, mais en ouvrant une partie des prestations à de la co-traitance, on peut aider le STPA à développer ses offres », soutient Sandrine Dhellemmes, directrice inclusion et mission handicap Société Générale. Les entreprises de services du numérique (ESN, ex-SSII) prestataires de Société Générale, « des fournisseurs classiques qui connaissent bien le groupe », sont ainsi incitées à constituer des binômes avec des EA. « C’est un outil très précieux : s’associer avec un industriel permet de monter en compétences et de trouver de nouveaux marchés, affirme Sébastien Citerne. C’est ainsi qu’une EA est parvenue à décrocher un marché dans l’industrie aéronautique, grâce à l’expertise de son ESN partenaire sur des contrats entièrement rédigés en anglais. »
Depuis 2007, le volume des achats au STPA a été multiplié par cinq au sein du groupe Société Générale. « Et c’est exponentiel !, prédit Sandrine Dhellemmes. Mais il faut continuer à accompagner nos prestataires, notamment en finançant leur engagement dans la démarche de GPEC. » Cerise sur le gâteau, la sensibilisation des acheteurs à l’achat responsable constitue également un excellent moyen de promouvoir l’emploi direct. « Je ne m’attendais pas à ce que le STPA présente autant d’intérêt en matière de sourcing, reconnaît Sandrine Dhellemmes. Pour moi, c’est une belle découverte. »
Retrouvez les enregistrements audio des ateliers à partir du 21 mars sur www.salonhandicap.com
